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L'apéro chronique

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Jeudi dernier, je suis donc au Castel pour le nouvel apéro.

Salle pleine ; pas une place pour s'asseoir.
Je pense une seconde à insulter l'abruti qui s'occupe des réservations puis me rappelle que c'est moi l'abruti en question et décide donc de m'insulter plus tard ; je déteste faire une scène en public. J'attrape ma bière d'une main, ma copine de l'autre et nous faufile entre deux tables.

Les projecteurs s'allument. Le rideau tombe. Au figuré.
Belka ramasse la toile et son embarras par un jeu de mot mimé.

Les joueurs sont lancés par Mag au « Pays des grenouilles », d'où ils reviennent rapidement. Ils embarquent ensuite pour une « Journée de plaisance » à bord du Camping Boat de Seb. Bonne prise : la voisine. Puis « La maison du malheur », catégorie « horreur », humour tranchant. « La vache à coca » ? Trafic en musique.

Fred évite les balles mais c'est un coupe ongle qui aura sa peau. « Elles brillent les étoiles » dans les yeux de la marionnette Minigilles, emmenée à la NASA par le bien luné Guignol. Les singeries de Mona et Fred illustrent « La reproduction des chimpanzés en Papouasie du sud avant Jésus Christ » : un tableau moderne de la vie de couple, sans épilateur.

Mi-temps.

Je profite du dernier sketch pour souligner à ma copine la chance qu'elle a de m'avoir moi plutôt qu'un vieux macho du genre et le démontre en sortant généreusement de ma poche l'argent pour payer la bière qu'elle va amoureusement aller me chercher au comptoir.

Les joueurs redécollent... avant de s'écraser très rapidement : « Lost in Corsica ». Une île bizarre ou les autres parlent un langage particulier et voyagent dans le temps. « Un train fantôme » continue de les plonger dans la spirale de l'irrationnel. Tous les joueurs sont touchés. Verena en « Tchou ! Tchou ! » tête les conduit finalement en enfer.

Séb fait tout un cirque pour sortir du melon d'Einstein un plan tiré par les cheveux afin d'empêcher les frères et trapézistes Gonzales de passer entre l'émail du filet, à l'aide d'une brosse à dents. Rebondissant.

« Le beau et la bête » clôt la soirée mais pas l'appétit du chien de Vere, qui transforme tous les piétons en pâtée pour lui-même. Une impro mordante.

Ravi par la trouvaille de ce brillantissime jeu de mot que je caserai plus tard dans mon compte-rendu, j'applaudis les joueurs pour cet apéro impro plutôt réussi - étant donné l'absence de moi-même, finis ma copine, attrape ma bière par la main et quitte la salle sous une absence d'ovation.

Publié le Mardi 7 avril 2009, 17h43